DJ Shadow - The Outsider
Là, c'était juste plus possible. Ce besoin de reprendre le clavier. De laisser couler cette encre virtuelle. D'exprimer tout ce qui est bloqué en moi. De partager tout ça avec personne, sur ce journal intime virtuel, avec l'intégralité du web, sur ce journal intime virtuel.
La semaine de partiels commence dans une huitaine d'heures, et je ne suis pas prête. Du tout. Les cinq matières de demain on été révisées à la va-vite aujourd'hui. Entre 14h et minuit. Entre des pauses "Frasier" et Facebook. Mais c'est presque comme si... J'en avais rien à foutre. Les derniers partiels de ma vie. Pff.
Si ce besoin d'écrire (même si comme depuis de nombreux mois ce n'est plus ni construit ni intelligent, juste un fourre tout, les phrases qui viennent telles qu'elles peuvent sans enchaînement précis ou prévu) est arrivé là, comme ça, maintenant, c'est parce que je me suis rendue compte d'une chose : c'est à quel point j'ai pu être selfish, et à quel point je n'ai pas regardé plus loin que mes propres sentiments. Plutôt que de chercher dans son passé, je me suis concentrée sur le mien. Sur ce qu'il a vécu avec MOI et MOI SEULE. Sans me dire que d'autres gens, rencontrés bien avant moi, avaient sûrement plus de valeur à ses yeux que ma petite personne. Egoïste petite personne que je suis.
Il faut dire que j'ai cette capacité à zapper les gens qui est impressionnante. Pas de nouvelle, bonne nouvelle. Ca a toujours marché comme ça chez moi. Et du coup, loin des yeux, loin du coeur. Les amies de lycée pas vues depuis un an et demi, sans se donner de nouvelles ou presque, alors qu'on avait réussi à faire en sorte que ça tienne pendant 4 ans, même depuis l'autre bout du monde, on s'envoyait des cadeaux d'anniversaire. Les amis de prépa, pas revus du tout, pas une grande perte. Est-ce que ce sera pareil avec mes amis de Caen? Je ne sais pas. J'en ai déjà zappés tellement. Inclus le joli mignon musclé serveur de l'Ecume, qui m'a déçue et que je n'ai plus revu. Incluse Noé, que je regrette de ne pas avoir pris le temps de revoir, mais avec laquelle j'ai passé plus de temps à boire pour oublier qu'à sérieusement discuter.
Et ce soir, en regardant des photos de lui, je me suis rendue compte à quel point le Japon devait lui manquer. Pas la France non, beaucoup de mauvais souvenirs. Mais le Japon, c'est pour lui tellement de bonnes choses. Du moins je suppose, de ce qu'il m'en a dit. De ce que j'en ai deviné. Glané. Et là, juste en voyant ça, je me suis rendue compte que je n'avais aucun droit sur lui. Aucun. Ni celui d'exiger (intérieurement) des nouvelles (car les email, après quelques uns sans réponse, on n'ose plus vraiment). Ni celui de me dire que, peut-être, je lui manque. Je ne sais même pas si j'ai le droit d'être malheureuse, en voyant qu'il ne se connecte plus sur Skype. En repensant à ce que j'aurais tellement voulu faire, mais que je n'ai pas eu le courage de faire de peur de briser ce que j'avais déjà, et qui me suffisait amplement auparavant.
Plus que le Japon, il a sa vie là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. Et puis, entre nous, il ne s'est rien passé. Je me le martèle et je m'en flagelle, mais c'est le cas. A part les quelques incidents qui me font me dire que peut-être n'ai-je pas tout monté dans ma tête - une main qui effleure mes cheveux, un baiser qui effleure ma joue à l'aéroport - à part cela, il n'y a rien qui puisse me laisser deviner quoi que ce soit.
I'm miserable. I feel alone when I'm surrounded by people, and that's the reason why I stay home and keep to myself most of the time these past few weeks.
I just keep on holding to it. I can't let it go. Not just yet.
So I pretend. I put on a good show. Most of my friends have got no clue. They think I'm just irritable because I still haven't found an internship (which is true, but not the sole reason). They take my day-dreamings for my usual ones.
I feel like an empty shell. And at the same time, I feel like my heart's too big for me.
Oh well, I think I'll just get back to work for my finals.
Just one final quote : "Japan isn't Asian. It's Japan". (From my Geopolitics class. One of the reason I had to burst the bubble tonight.)